La honte. #Césars 2020

Communiqué de presse #NousToutes

La honte.

La honte. En récompensant le réalisateur de “J’accuse !” hier, l’académie de César a littéralement craché au visage des victimes de violences pédocriminelles, au visage des victimes de violences sexuelles et, plus largement, au visage de millions de femmes de ce pays. 

Hier, l’Académie des César a confirmé que, comme l’a dit Adèle Haenel, il ya quelques jours dans le New York Times : la France a raté le coche de #MeToo. 

La soirée d’hier aurait pu être l’occasion d’impulser des changements au sein du cinéma français, et de poursuivre l’élan initié par l’affaire Weinstein. C’est raté. La soirée de vendredi a été celle de l’impunité, de la protection d’hommes mis en cause pour viol. 

Ce vieux monde n’a pas pris conscience de l’ampleur des violences sexuelles en son sein. Ce vieux monde a préféré dérouler le tapis rouge à un homme mis en cause pour 12 femmes pour des faits de viol, verrouillant ainsi un peu plus le secret et maintenant la chape de plomb. 

Notre colère est immense. Notre détermination l’est plus encore. 

Nous serons dans la rue dimanche 8 mars pour dire à toutes les victimes de pédocriminels ou de viol que nous les croyons et que nous sommes à leurs côtés. 

Nous serons dans la rue dimanche 8 mars pour dire à quel point cette culture du viol qui persiste dans notre pays appartient au passé et doit disparaître. 

Nous serons dans la rue dimanche 8 mars pour dire à nouveau que nous voulons en finir avec toutes les violences sexistes et sexuelles. Et que ni l’Académie des César, ni ceux qui les soutiennent, ne nous arrêteront. 

RDV dimanche 8 mars, à 14h Place d’Italie.

Source : CP #NousToutes Césars 2020

« Ce qu’ils ont fait hier soir, c’est nous renvoyer au silence, nous imposer l’obligation de nous taire. Ils ne veulent pas entendre nos récits » (Adèle Haenel).

Photographie : Dignes : l’actrice Adèle Haenel quittant la salle après le César attribué à Polanski, la réalisatrice Céline Sciamma fit de même © DR