Une analyse de Cécile Canut et de Alain Hobé, publiée sur le carnet de recherche “Sociolinguistique Politique” le jeudi 14 février 2019.
Pendant longtemps, ceux qui allaient devenir des gilets jaunes (GJ) se sont tus. C’est leur point commun le plus évident. Ils n’étaient pas attendus. Ils n’avaient que très peu fréquenté les groupes politiques, les syndicats. Bon nombre d’entre eux n’avaient jamais manifesté avant le 17 novembre 2018. Ils n’avaient presque jamais pris la parole en public. Les GJ étaient donc une part silencieuse, et par là consentante, de la France travailleuse. Elle se levait à l’aube dans le silence et rentrait le soir sans pouvoir dire ce qu’elle vivait. Sans pouvoir exprimer un malaise grandissant, qui s’exprime de manières très diverses aujourd’hui.
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Illustration : un Gilet jaune gaulois © DR