Punk, génération No Future

La Série Documentaire (LSD) sur France Culture présente une émission en quatre épisodes sur le mouvement punk. La troisième émission est consacrée à la scène française.

Une série documentaire de Alain Lewkowicz, réalisée par Assia Khalid

C’était il y a 40 ans.

Sid Vicious, icône provocatrice du premier boys band de l’histoire nous apportait un nouveau tempo tandis que désormais la guitare se portait basse.

Christophe Izard et Casimir faisaient rêver les enfants et le monde, en plein désordre, hypothéquait avenir radieux et lendemains qui chantent. Les 30 glorieuses avaient vécu. La crise s’installait durablement. « L’American Way of Life », on n’en voulait plus. La mort du rêve hippie, dans les tueries de Charles Manson, laissait la place au nihilisme punk et à une peur irrépressible du futur.

D’ailleurs, on en était sûr. Ce futur, il n’y en avait plus. La « Blank Generation », la génération américaine du vide, cédait la place à la « No Future Génération » anglaise.

Alors que Valéry Giscard d’Estaing entrait à l’Élysée, que Mike Brant mourait et que Bic lançait son premier rasoir jetable, rien n’engageait à l’optimisme. Alors, on mettait des coups de Doc Martens dans les pigeons et on hurlait « fuck off ! » à la face du chaland.

Comme le disait “CRASS” : « Jésus était mort à cause de ses propres péchés, pas des miens ».

L’expression « En crise » se faisait leitmotiv d’un Occident en plein pogo. Au-delà des looks provocateurs et des noms très évocateurs des “Etrangleurs” aux “Reich Orgasm”, un nouveau bréviaire philosophique, artistique et politique s’offrait à nous : le DIY, le DO IT YOURSELF !

Source : Punk, génération No Future

Illustration : Cadre Punk, détail © 1978-1984 FX