Pour accompagner notre pérégrination virtuelle sur et atour de Mishima. Posté sur le blog Index Grafik, bel extrait de l’ouvrage d’Yves Le Fur, Masques : Chefs-d’œuvre du musée du quai Branly, Paris, Musée du Quai B, 2010.
« Les formes du masque en Asie s’inscrivent dans l’univers codifié de l’art dramatique. Le masque évolue le plus souvent porté sur scène, donnant vie aux nombreux personnages du nô japonais. Cette constance du répertoire formel correspond également à la diffusion du modèle culturel des épopées du Râmâyana et du Mahâbhârata qui inspirèrent l’essentiel des pièces. La fonction de purification du masque est souvent contrebalancée par des interludes qui démontrent la nécessité de combiner le comique et le tragique.
Le Nô est considéré comme la forme la plus achevée du théâtre japonais. Cet art dramatique dérive de traditions plus anciennes de danses religieuses et de pantomimes présentées dans les temples et revisitées au XIVᵉ siècle par Kan’ami et son fils Zeami. Ces 2 auteurs des drames du Nô codifièrent également le port des masques et des costumes. L’art du masque sculpté connut un grand rayonnement pendant la période Edo des XVIᵉ – XIXᵉ siècles : plusieurs ateliers se spécialisèrent dans sa production et l’apprentissage du nô entra même dans l’éducation de l’élite.
Lire la suite : Index Grafik, 01/11/2014 (Jeanne-Marie)
Illustration : Masque du théâtre Nô, milieu du XXᵉ siècle, bois sculpté, peint et laqué, 20,6×13,6x8cm, Musée du Quai Branly, inv. 71.1969.125.14. © DR