Hartmut Rosa, Aliénation et accélération [2012]

Un essai court, stimulant, pour mieux comprendre notre fuite en avant collective et les processus d’aliénation liés à l’accélération de notre “modernité tardive”.

Présentation de l’éditeur :

La vie moderne est une constante accélération. Jamais auparavant les moyens permettant de gagner du temps n’avaient atteint pareil niveau de développement, grâce aux technologies de production et de communication ; pourtant, jamais l’impression de manquer de temps n’a été si répandue. Dans toutes les sociétés occidentales, les individus souffrent toujours plus du manque de temps et ont le sentiment de devoir courir toujours plus vite, non pas pour atteindre un objectif mais simplement pour rester sur place. Ce livre examine les causes et les effets des processus d’accélération propres à la modernité, tout en élaborant une théorie critique de la temporalité dans la modernité tardive. Dans le sillage de son ouvrage Accélération (La Découverte, 2010), dont il reprend ici le cœur du propos de manière synthétique, Hartmut Rosa apporte de nouveaux éléments en rediscutant la question de l’aliénation à la lumière de la vie accélérée. Ainsi, il soutient et développe avec force l’idée que l’accélération engendre des formes d’aliénation sévères relatives au temps et à l’espace, aux choses et aux actions, à soi et aux autres. Sous la pression d’un rythme sans cesse accru, les individus font désormais face au monde sans pouvoir l’habiter et sans parvenir à se l’approprier.

 

Recensions sur les travaux d’Hartmut Rosa :

Laurent Jeanpierre, « La fuite en avant de la modernité », Le Monde des Livres, 15/04/2010. Recension de son étude magistrale sur l’accélération.

Elodie Wahl, « Hartmut Rosa, Accélération. Une critique sociale du temps », Lectures [En ligne], Les comptes rendus, 2010, mis en ligne le 16 avril 2010.

Sébastien Broca, « Hartmut Rosa, Aliénation et accélération. Vers une théorie critique de la modernité tardive », Lectures [En ligne], Les comptes rendus, 2012, mis en ligne le 21 mai 2012.

Illustration : Velickovic, Homme qui court, 1975.