Nicola Brémaud : Mishima ou la fabrique d’un corps [2008]

Pour comprendre comment Mishima se façonner par le corps « un autre ordre » pour se protéger du « chaos alentour ». Résumé ci-après.

La logique de vie et l’œuvre littéraire du grand écrivain japonais Yukio Mishima (1925-1970) mettent particulièrement bien en relief la question de la « fabrique » du corps. De chair qu’il était au corps qu’il s’est construit à force d’exercices physiques, en passant par l’écriture comme moyen d’utiliser les mots puis le corps pour lutter précisément contre le « pouvoir corrosif des mots », jusqu’au corps ouvert et décapité dans son suicide par seppuku, Mishima n’aura eu de cesse d’être tourmenté par la vie, par la question de l’existence, de la mort et du corps. Son magnifique essai intitulé Le Soleil et l’Acier nous donne des lumières éblouissantes sur comment un sujet psychotique peut tenter, avec génie mais grâce à des efforts considérables, de trouver des remèdes à cette question de la fabrique du corps.

Lire l’article : Brémaud Nicolas, « Mishima ou la fabrique d’un corps », L’information psychiatrique, 2008/4 (Volume 84), p. 323-327. DOI : 10.3917/inpsy.8404.0323. URL : https://www.cairn-int.info/revue-l-information-psychiatrique-2008-4-page-323.htm

Illustration : L’écrivain japonais Yukio Mishima dans une salle de sport de Tokyo, en 1970. © The Yomiuri Shimbun / AP