Retour sur une affaire qui nous avait collectivement glacé le sang et qui interrogeait sur la violence de certains hommes dans la musique. 22 ans après, un autre narratif s’impose à la vue des pièces du crime. Extrait du Courrier International du 11 avril 2025.
Vu d’Allemagne.
“Le cas Cantat” sur Netflix : “Aujourd’hui, on appelle ça un féminicide”
Disponible sur la plateforme de streaming, cette série documentaire française critique la couverture médiatique qui avait été donnée, en 2003, au meurtre de Marie Trintignant par Bertrand Cantat. Très commentée en France, elle a aussi attiré l’attention de médias allemands.
Extraits :
“Aujourd’hui, quand un homme assassine une femme parce qu’elle aurait eu un comportement qu’il estime inapproprié pour son genre, on appelle ça un féminicide”, souligne la Süddeutsche Zeitung.
En 2004, Cantat est jugé en Lituanie. “Ce qui se joue alors sur la scène médiatique et judiciaire, c’est une inversion des rôles du coupable et de la victime”, explique la Frankfurter Allgemeine Zeitung. À l’époque, Bertrand Cantat est encore considéré comme une icône rock : “Il est politiquement engagé, charismatique, passe pour un poète”, rappelle la Süddeutsche Zeitung.
“Si l’on élargit davantage le cadre, on voit que la série ausculte l’une des faces les plus sombres du patriarcat. Celle qui fait qu’on peut pardonner à un homme parce qu’il est artiste, parce qu’on le juge doué, d’avoir battu une femme à mort”, ajoute la Süddeutsche Zeitung.
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Voir aussi :
Le témoignage de Lio, la courageuse : https://youtu.be/YLvvRC0ioJs
Illustration : extrait du dessin de l’autopsie de Marie Trintignant © DR